Qui suis-je ?

Je suis née en 1993, à Fleury-les-Aubrais, près d'Orléans. Mon caractère se révèle dès lors : timide, introvertie, toujours dans son coin.
Je vis une enfance des plus ordinaires jusqu'en 1999.

Fille de militaires, mon existence change du tout au tout lorsque nous quittons la France pour découvrir l'Afrique noire.

Je grandis dans l'Archipel des Comores, à Moroni. Mes premiers véritables souvenirs se ravivent entre les plages de sable blanc, les eaux turquoises, la chaleur tropicale, les randonnées autour de volcans endormis, les lémuriens, l'école française, les noix de coco bues à peine décrochées de leur palmier en rentrant des cours... Les dauphins et les baleines.

Mohéli, Mayotte m'ont émerveillé aussi.

Retour en France, à Livry-Gargan. Désenchantement pour la petite fille que j'étais : un regard sur le monde complètement différent de mes camarades d'école, un décalage qui me rend malheureuse.
Je commence à écrire de vraies petites histoires, avec un début et une fin, très inspirée par Serge Brussolo et sa Peggy Sue. L'idée me trotte dans la tête : et si je devenais écrivain tout en étant vétérinaire, pompier, et chanteuse ?

Quelques années à tenir, et nous repartons.

Direction le Gabon, dans sa capitale Libreville. Encore un temps d'adaptation nécessaire, mais aussi une vie riche, bien remplie, et une ouverture d'esprit nouvelle. Mais ce fut aussi de vives confrontations avec l'envers du décors : être témoin des pénuries, de la pauvreté, de la précarité de l'existence, de la violence à l'état pur...
C'est à cette époque que je commence à prendre réellement la plume pour écrire une fantasy, inspirée de ce vécu, et de mes questionnements.
Mon souhait d'éditer commence à germer. Le rêve s'intensifie et devient viscéral. Je rentrais des cours, terminais mes devoirs, et pianotais sur mon petit ordinateur.

Nouveau retour en France, cette fois pour de bon. C'est à nouveau difficile de s'adapter à une vie qui n'était plus la mienne. L'écriture est alors un exutoire, une manière de revivre ce que j'ai perdu à travers les aventures de nombreux héros.
Lorsque l'on me demandait ce que je désirais devenir, je répondais sans plus aucune hésitation : écrivain. Ils avaient beau rire ou me fixer avec une certaine pitié, j'y revenais toujours. Parfois, il m'arrivait de douter : peut-être ont-ils raison... alors, pourquoi pas psychologue ? Assistante sociale ?
Puis, je me remettais à écrire...

Je choisis la littérature dès que j'atteignis le lycée, avec l'option audiovisuelle. Ma conception de l'Art évolue une nouvelle fois, entre l'étude des grands peintres, et celle du cinéma. Je perçus différentes manières de raconter une histoire, à l'aide de différents outils et différentes interprétations. Je commence à intégrer le concept de scénario et de structuration.
Une nouvelle idée pointe le bout de son nez : j'aimais tant le cinéma que je peinais désormais à le dissocier de l'écriture. Alors, pourquoi ne pas devenir scénariste ?

La vie en a décidé autrement, et je quitte le lycée le BAC en poche, toujours avec ce besoin irrépressible de faire de l'écriture mon métier.

J'enchaîne quelques jobs alimentaires et m'évertue à m'exercer sans jamais oser proposer mes textes. La peur du rejet, de l'inconnu. La peur de ne pas être à la hauteur de ce rêve qui me suit pourtant depuis toujours.
La peur de donner raison à ceux qui n'y croient pas.

Mais je tenais bon, je me raccrochais à tout ce que mon imagination souhaitait offrir.

En 2017, je me retrouvais confrontée à un drame.
Maintenant mère, dans la vie active, et face à ce drame qui me faisait perdre pied, je m'interrogeais.
N'est-il pas temps ?
Au lieu de fondre à nouveau en larmes, je me suis installée derrière mon ordinateur, et je rejoignais le concours Fyctia "Dark Attraction." C'était mon troisième essai sur cette plateforme, mais surtout, une manière pour moi de rendre un dernier hommage en acceptant de me jeter dans le vide, la rage au cœur.

C'est sur Fyctia que je pose le premier mot du roman Les MacCoy, l'Ogre et le Chardon. Je rédige la version métamorphosée d'une première idée qui ne valait rien au départ. Cette histoire que je racontais à ma grand-mère alors qu'elle était encore là, en train de tricoter ou de boire son café. Son regard s'illuminait au fur et à mesure de mes idées, de l'évolution de l'intrigue. Elle avait beau me répéter : "fonce ! Va au bout de cette histoire et propose-la à des éditeurs !", je souriais, mal à l'aise.
Qui en voudrait ?
C'était un acte manqué.
Alors, j'ai tenté de le rattraper.
Les MacCoy partent en finale, puis je reçois un coup de fil. Je ne gagne pas le concours, mais je décroche tout de même un contrat.

Il me faut un temps. Un temps pour comprendre.

Mon rêve venait de se réaliser.

La série Les MacCoy est acceptée chez Hugo Publishing, dans sa collection New Romance.

Entre-temps, je rempile pour le concours VSD Michel Bussi en 2018, avec mon thriller-paranormal Buneville. J'accède à la finale en étant élue coup de cœur, mais encore une fois, je ne gagne pas, mais l'histoire part pour de nouveaux horizons, en devenant un scénario pour un jeu vidéo encore en cours de réalisation.

En trois ans, j'écris six romans, dont quatre seront édités.

J'ai décidé d'être une autrice hybride, jonglant entre maison d'édition et indépendance.

Je ne compte pas m'arrêter là ; j'ai encore de nombreuses histoires à raconter, terrée dans mes vallées du sud-ouest, dans le calme de mon petit village de campagne.
La vie en Afrique est bien loin ; j'ai rangé mon sac de randonnée, et garde mes souvenirs, mais il m'est encore possible de voyager à ma façon : en me baladant à travers les mondes que j'imagine, et en rencontrant tous ces personnages qui m'attendent.

Mon rêve, je l'ai atteint. Maintenant, je n'ai que des projets.